Spécialisé dans la manipulation de radiopharmaceutiques, le radiopharmacien supervise les préparations radiopharmaceutiques utilisées en médecine nucléaire. En outre, il réalise des contrôles qualité, vérifie l’étiquetage pour garantir la traçabilité, assure la formation du personnel aux procédures (hygiène, habillage, environnement, méthodologie de travail,…), intervient auprès des firmes en cas de problème,… Pharmacien à EpiCURA depuis bientôt 6 ans, William Vandendorpe a suivi une formation de 2 ans pour obtenir le précieux titre de radiopharmacien, décerné par l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN). 

La présence d’un radiopharmacien au sein de l'institution contribue à renforcer la qualité des prestations proposées aux patients et garantit une protection supplémentaire pour la sécurité du patient et du personnel. William Vandendorpe souligne : « Le but est d’optimiser la qualité des préparations radiopharmaceutiques et, par conséquent, celle des soins apportés aux patients. C’est un véritable plus qui s’inscrit clairement dans la démarche d’amélioration continue d’EpiCURA. »

Titulaire de ce titre, William Vandendorpe figure désormais parmi les quelque 50 radiopharmaciens de Belgique. En effet, cette spécialisation n’est pas encore très répandue dans les autres hôpitaux du royaume. Or, un arrêté royal paru le 24/12/2020 fixe désormais les contours sur les « Bonnes pratiques pour la préparation de produits radiopharmaceutiques dans les établissements de santé ». Cet AR précise, entre autres, que « La préparation et la libération des produits doit être effectuée par du personnel qualifié et formé, disposant d’une connaissance détaillée de la bonne pratique de préparation, de préparation aseptique et de la radiochimie. » Avec la mise en place de ce nouvel AR, la situation est en passe d’évoluer prochainement.

À terme, William Vandendorpe aimerait disposer de plus de temps pour se rendre sur le terrain régulièrement afin d’accompagner, encadrer et répondre aux questions des technologues quand de nouvelles procédures sont mises en place. Il ajoute : « En parallèle des procédures écrites, un accompagnement sur le terrain est nécessaire pour favoriser l’intégration des procédures qui comportent certaines subtilités difficiles à transmettre par écrit. » Par ailleurs, William Vandendorpe souhaite allouer plus de temps au contrôle des injectables, considérés comme un médicament aux yeux de la loi, pour la sécurité du patient mais aussi pour celle du personnel. 

Il précise : « Les radiopharmaciens ont une autre vision que les technologues ou médecins nucléaristes et je souhaite en faire profiter le service de médecine nucléaire. Parfois, certaines tâches sont effectuées de la même façon depuis des années, par automatisme. En interpellant le personnel et en suscitant la discussion, on se rend parfois compte qu’il est plus logique ou plus sécurisant de modifier sa façon de travailler. »